Des prisonniers allemands
10 février 1915
Par
Albert Vigon
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Ma chérie.
Toujours en excellente santé, je profite d’un moment de liberté pour t’envoyer cette carte et te dire bonjour, en attendant ce soir pour t’écrire plus longuement. Pour ne pas changer je continue la rengaine… il pleut… il pleut etc…
Aussi aujourd’hui 1/2 noir, car j’ai dû passer la journée dehors, et tu sais que quand mes pieds sont mouillés, le caractère s’en ressent. Mais ça n’empêche pas de dire à sa poupée qu’on l’embrasse bien fort, qu’on pense toujours à elle.
Ton Albert