On entend des histoires

1 décembre 1914 Par Albert Vigon 1

Pluie assez forte. Toujours temps doux.

Histoire sardine et histoire officiers du XV invités par boches.

On entend des histoires

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  • Rémi

    2 décembre 2014 Reply
    1

    Des « histoires » dont il est fait question, nous n’avons pas la trace. Cependant il est certainement question des troupes méridionales. La « sardine » nous rappelle Marseille, tandis que le XVe corps d’armée est celui par qui la « disgrâce » est arrivé :

    À partir du 14 août 1914, l’armée française lance une offensive en Lorraine, prend notamment Moncourt, Château-Salins, Dieuze. Son avancée coûteuse est contrôlée par les Allemands qui attirent les pantalons rouges dans une nasse. Le 19 août, l’artillerie lourde allemande écrase sous un déluge de feu Bidestroff, Dieuze…, fauchant des milliers de fantassins. La très forte contre-attaque allemande qui s’ensuit entraîne la retraite des troupes françaises.

    Pour expliquer ce recul, le sénateur Auguste Gervais écrit le 24 août dans Le Matin qu’« un incident déplorable s’est produit. Une division du 15e corps, composée des contingents d’Antibes, de Toulon, de Marseille et d’Aix, a lâché pied devant l’ennemi. » Cette « défaillance d’une partie du 15e corps a entraîné la retraite sur toute la ligne. Surprises sans doute par les effets terrifiants de la bataille, les troupes de l’aimable Provence ont été prises d’un subit affolement. L’aveu public de leur impardonnable faiblesse s’ajoutera à la rigueur des châtiments militaires. Les soldats du Midi, qui ont tant de qualités guerrières, tiendront à honneur d’effacer, et cela dès demain, l’affront qui vient d’être fait par certains des leurs à la valeur française. »

    Cette stigmatisation du corps d’armée de « l’aimable Provence » dédouanait l’état-major de ses responsabilités en lui trouvant un bouc émissaire, mais surtout injuriait les Provençaux en tant que tels. Malgré les protestations des élus provençaux dès la parution de l’article, les mises au point et les réhabilitations qui s’en sont suivies, l’« affaire du 15e corps » continue de marquer l’histoire provençale.

    http://cestadire.editions.free.fr/spip.php?article4