Sommes encore dans la tranchée

9 septembre 1914 Par Albert Vigon 0

Sommes encore dans la tranchée. Les effets de cette vie en plein air presque sans nourriture commence à faire son effet : nous avons tous des coliques et pour ma part augmentée d’une fièvre qui me fait tour à tour grelotter ou transpirer. À 9 heures je vais à la distribution de vivres et arrivé dans le bois, j’ai juste le temps de me coucher derrière le sac de pain pour éviter une nouvelle décharge d’artillerie. On dirait d’une batterie fantôme qui tire 5 et 6 coups et s’arrête pendant plusieurs heures.

On attend et on observe. Vers le soir même comédie. Vers 6 heures bombardement nourri puis plus espacé pendant toute la nuit. Pas trop de danger pour nous qui avons fait de hautes tranchées, mais le 1er bataillon et les autres régiments d’infanterie ont assez de blessés. Chez nous, Mège est blessé au bras d’un éclat d’obus.

Toujours rationnés pour le pain et le singe. Sommes affamés.

19140909-001 Dans la tranchée face à Saint-André-en-Barrois

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