Préparatifs…
Nous ne partirons donc pas encore, puisque aujourd’hui encore les ordres ne viennent pas.
On commence à être fatigué de cette vie de grandes manœuvres ; on passe son temps à faire de l’école du soldat ou en corvées, on est tracassé toute la journée. Aussi on souhaite ardemment de partir au plus tôt pour la frontière.
Toujours peu de nouvelles de la guerre.
Meilleure journée, pas de mistral.
J’ai pu laver mon linge et faire tout mes préparatifs pour le départ que l’on annonce pour demain. Nous irons à Is-sur-Tille à 50 km de Dijon. Il paraît qu’il y a 38 heures de chemin de fer. Touchons supplément de cartouches soit 120 par hommes.
Très content : reçu lettre Adèle et papa.
Départ vendredi matin 7 heures.
Suite
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Grand-père Albert, comment se fait-il qu’il y ait parfois deux pages de journal différentes pour une même journée ?…
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En effet, ma petite belle-fille, excellente question 🙂
Dès le premier jour de la mobilisation, j’ai commencé à noter, dans un petit carnet de 31 pages, le déroulement des événements.
Et puis, la guerre avançant, je me suis dit que j’allais mettre au propre ces notes et en faire un récit plus complet ! J’ai donc, dans un cahier, rédigé cette histoire par le commencement.Hors je n’ai pas eu le courage d’aller plus loin… manque de temps, d’enthousiasme, de possibilités… je n’ai pu mettre au propre que le mois d’août 1914.
Mais je te rassure, j’ai continué à prendre des notes au jour le jour, jusqu’à la fin de la guerre ! Aussi tu pourras suivre mon parcours sur le vif.Je te remercie de t’intéresser à mon histoire, bonne lecture !
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Dans les articles, j’ai réalisé une compilation des deux carnets. J’ai intégralement retranscrit la version “rédigée”, et j’y ai adjoint les précisions apportées par les notes brutes lorsqu’elles manquaient.
Voilà pourquoi dans certains articles, comme celui-ci, nous pouvons voir deux pages de journal différentes !
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